DDDébrief de la semaine du 26 septembre

2 octobre 2022

L’image de la semaine

images capturées par les télescopes Hubble et Webb

Dans la nuit du mardi 27 septembre, la NASA a envoyé un de ses vaisseaux percuter l’astéroïde Dimorphos. Objectif de la mission de la station spatiale : dévier légèrement la trajectoire du corps céleste.

C’est un premier test historique pour se préparer à d’éventuels dangers similaires.

Une expérience inédite qui s’est déroulée à 11 millions de kilomètres de la Terre. Le vaisseau avait voyagé durant dix mois depuis la Californie et a atteint sa cible avec succès à une vitesse de 22 000 km/h.

Cependant, il va falloir attendre quelques jours voire quelques semaines pour que les scientifiques analysent si la trajectoire a bien été déviée.

L’actu en France

Jeudi 26 septembre, l’exécutif a précisé son projet de loi concernant le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans au lieu de 62 ans actuellement. Emmanuel Macron souhaite l’établir de manière progressive avec une hausse de 4 mois tous les ans jusqu’en 2031.

Le Président affirme qu’il n’hésitera pas à dissoudre l’Assemblée Nationale en cas de motion de censure vis-à-vis de ce projet. En effet, on sait que cette réforme est l’une des mesures phares du quinquennat du président.

De plus, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé à l’AFP recevoir les partenaires sociaux dès la semaine prochaine pour une concertation au sujet de la réforme des retraites. Une annonce faite un jour avant la mobilisation syndicale prévue partout en France pour s’opposer à cette dernière.

L’actu à l’international

Aujourd’hui se tient au Brésil le premier tour de l’élection présidentielle. Cette campagne oppose l’ancien président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, et le président sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

Lula a fait un retour en force après l’annulation de ses condamnations pour corruption en 2018 et 2019. Sa campagne est fondée sur la « reconstruction » d’un pays très divisé. Il promet d’éradiquer la faim et de lutter en faveur de la préservation de l’environnement.

Face à lui, le président sortant Jair Bolsonaro est un fin tacticien très puissant sur les réseaux sociaux. Affilié au Parti libéral, il est soutenu par des sympathisants qui adhèrent à ses valeurs ultraconservatrices.

Crédité de 50% dans les sondages, Lula pourrait ainsi l’emporter dès le premier tour face à Jair Bolsonaro. Mais le président sortant mène une forte campagne de désinformation sur les réseaux sociaux et des attaques contre le système électoral, faisant ainsi craindre un jeu démocratique troublé.

Le chiffre de la semaine

35 !

C’est le nombre de victimes ayant perdu la vie lors d’un attentat à la bombe au sein d’une école à Kaboul, en Afghanistan. En effet, ce vendredi 30 septembre, un kamikaze a déclenché sa ceinture d’explosifs dans le centre d’enseignement supérieur Kaaj, école privée préparant aux examens d’entrée à l’université.

Situé au cœur du quartier de Dasht-e-Barchi, habité à 95 % par la minorité chiite des Hazara, cet établissement était l’un des rares à encore accueillir des filles et des garçons ensemble, dans des salles de classe communes.

Vendredi soir, l’attentat n’était toujours pas revendiqué, mais les autorités afghanes et étrangères considéraient que l’organisation Etat islamique (EI) pouvait avoir sa part de responsabilité. Le porte-parole du ministère de l’intérieur taliban, Abdul Nafi Takor, a assuré qu’un suspect ayant un lien avec l’attaque avait été arrêté.

Si la guerre en Afghanistan est officiellement terminée depuis le 15 août 2021, il n’y a aucune semaine où la population civile n’est pas meurtrie par des violences.

La phrase de la semaine

« Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration. »

Putchistes du mouvement MPSR

C’est à la radiotélévision nationale du Burkina Faso que ces mots ont été prononcés par les putschistes du mouvement MPSR ce vendredi 30 septembre. Ce coup d’Etat, organisé par le capitaine Traoré et ses hommes, est le second en huit mois.

Pour justifier leur acte, les soldats évoquent un manque de sécurité nationale face à la menace djihadiste.

Cependant, le bilan en huit mois reste très mitigé et l’attaque ce lundi 26 septembre faisant 11 morts et une cinquantaine de disparus a surement été l’élément déclencheur.

Par ailleurs, les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. L’UE et les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude au vu de cette situation critique, tandis que la France est accusée de complicité avec l’ancien président du Burkina Faso afin de mettre en place une contre-offensive.

Le ministère des Affaires étrangères dément ces accusations.

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