DDDébrief de la semaine du 19 septembre

25 septembre 2022

L’image de la semaine

Ce mercredi 21 septembre, la NASA a annoncé que le télescope spatial James-Webb a livré des images inédites de la planète Neptune, de ses anneaux, ainsi que de sept des quatorze lunes connues de la planète.

Les astronomes n’avaient pas eu d’images aussi nettes de la planète la plus lointaine du Système solaire depuis le bref et unique passage de la sonde Voyager-2 au voisinage de cette dernière en 1989. La vision infrarouge du télescope offre une nouvelle façon d’analyser son atmosphère, a expliqué le conseiller pour la science et l’exploration à l’Agence spatiale européenne, Mark McCaughrean.

Depuis le mois de juillet, le télescope livre des images spectaculaires du cosmos ainsi que des données importantes sur l’histoire de la création stellaire qui restent encore à analyser.

Construit par les agences spatiales américaine (NASA), européenne (ESA) et canadienne (ASC), cet outil d’ingénierie d’une valeur de quelques 10 milliards de dollars mène ses observations à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Sa mission pourrait durer une vingtaine d’années, si ce n’est plus, en fonction du carburant disponible. 

L’actu en France

Ce jeudi 22 septembre 2022, le président de la République a inauguré le premier parc éolien maritime construit en France au large de Saint-Nazaire. Ce dernier devrait être complètement fonctionnel d’ici à la fin de l’année.

Cependant, ce projet qui arrive à terme ne s’est pas réalisé sans embuches. En effet, pour s’implanter au milieu de l’océan sans détruire l’écosystème présent, il a fallu étudier les fonds marins. Sans oublier de convaincre les locaux et les pêcheurs qui se voient détruire leur horizon (et lieu de travail).

Néanmoins, ce parc offshore est une grande avancée pour les énergies renouvelables en France qui ne représentent que 25% de la production électrique. Ces 80 éoliennes devraient alimenter 20% de la consommation en Loire-Atlantique.

Fier de ce premier pas, Emmanuel Macron souhaite accélérer cette transition énergétique en divisant par 2 le temps de construction des parcs éoliens afin de passer de 6 à 3 ans. Pour cela, il présentera un projet de loi visant à simplifier les procédures administratives ce lundi 26 septembre. Une décision qui arrive tard alors que nous sommes en retard par rapport à nos voisins européens et loin de notre engagement de 40% d’énergie verte d’ici 2030.   

L’actu à l’international

Ce dimanche 25 septembre 2022, les Italiens ont commencé à voter pour élire leur nouveau premier ministre à la suite de la démission du président du Conseil, Mario Draghi. Ces élections générales anticipées atteignent un taux de 19% de participation à la mi-journée, selon le ministère de l’Intérieur Italien. Les derniers sondages publiés placent la chef du parti post-fasciste, Fratelli d’Italia, en tête avec près d’un quart des voix, juste devant le parti démocrate qui détient environ 22% des votes. À l’âge de 45 ans, Giorgia Meloni serait donc la favorite pour accéder aux commandes du gouvernement.

Grande admiratrice de Mussolini, dont la devise est « Dieu, patrie, famille », Meloni mène une politique hyper-conservatrice. En effet, tout au long de sa campagne elle prône un discours d’anti-immigration, où elle se prononce pour la fermeture des ports afin de bloquer les navires d’ONG. La leader du parti dénonce également « l’islamisation » en Europe et souhaite interdire le recours à l’IVG.

Après la Suède, l’Italie serait le second membre de l’UE à se doter d’un gouvernement de coalition entre droite et extrême droite. Entre 45% et 55% des sièges au parlement seraient obtenus par la coalition des partis de droite. Il s’agirait d’un véritable séisme pour l’Italie, membre fondateur de l’Union Européenne et 3ème économie de la zone euro. C’est à 23h, moment de fermeture des scrutins, que l’Italie prendra une nouvelle direction politique.

Le chiffre de la semaine

50

Selon l’ONG Iran Human Rights, le bilan des manifestations en Iran s’établit à 50 morts et 739 arrestations ce samedi 24 septembre.

Pour rappel, ce soulèvement de la population a été déclenché par l’arrestation d’une jeune femme alors qu’elle ne portait pas correctement son voile. 3 jours après son arrestation, elle est décédée de manière mystérieuse à l’hôpital ce qui provoque, depuis 10 jours maintenant, des affrontements entre manifestants et forces de sécurité.

Cette montée de violence se caractérise par la présence de nombreuses femmes dans ces rassemblements, qui, pour symboliser leur volonté d’émancipation et dénoncer les injustices, brûlent leurs voiles. La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre, laissant carte blanche à la police pour disperser les foules. Néanmoins, ce dernier affirme avoir déjoué une dizaine d’attentats prévus par des partisans de la monarchie.

Par ailleurs, l’accès à internet a été restreint afin que la République Islamique garde le contrôle de l’information. De plus, 11 journalistes ont été arrêtés. En attente des résultats de l’autopsie, le conflit historique se poursuit et s’aggrave ne laissant pas indifférent l’ONU qui « s’inquiète de la situation ».

La phrase de la semaine

« Pour protéger notre patrie, sa souveraineté et son intégrité territoriale, pour assurer la sécurité de notre peuple, j’estime nécessaire de procéder à une mobilisation partielle. »

Vladimir Poutine

Cette citation vient de Vladimir Poutine, prononcée ce mercredi 21 septembre lors d’une allocution télévisée. Cette prise de parole, inédite depuis l’invasion de l’Ukraine, marque une nouvelle étape dans le conflit et s’inscrit dans une double logique de galvanisation et de radicalisation du peuple russe en lançant la mobilisation de 300 000 réservistes.

Le président de la fédération russe a également annoncé la tenue imminente de référendums dans plusieurs régions ukrainiennes pour le rattachement à la Russie, notamment celles de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia.

Selon, le ministre de la Défense britannique Ben Wallace, l’annonce par Moscou de la mobilisation partielle en Russie et de «référendums» d’annexion de territoires constitue un «aveu d’échec» de l’invasion de l’Ukraine. Lors de son discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, ce mercredi 21 septembre, et à l’instar de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement avant lui, le président américain, Joe Biden, a également attaqué frontalement la Russie.

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